Giry, une bourgade en apparence tranquille, semble reposer paisiblement dans le creux d’une vallée où
ruisselle l’un des bras de la rivière Nièvre, prenant sa source à Arzembouy. Pourtant, cette quiétude est
trompeuse, car chaque pierre de ce village murmure des récits séculaires, témoins d’un passé historique.
Une bourgade en apparence tranquille
© Astrid LEVITTE-MULLER
Giry, une bourgade en apparence tranquille
Perché à flanc de colline, le château de Giry, datant des XIIIe et XIVe siècles et remanié aux XVe et XVIe siècles, surplombe le bourg. Sa position stratégique en hauteur offre une vue panoramique imprenable, permettant autrefois de surveiller le territoire environnant. De nos jours, il se dévoile principalement aux visiteurs empruntant la route venant d’Oulon, offrant un paysage magnifique chargé d’histoire.
En contrebas, nous retrouvons la charmante église Saint-Germain du XIIe siècle, trônant au coeur du village. Il s’agit de l’un des plus anciens édifices religieux des environs. Son clocher, remanié dans un style gothique, n’a cependant pas altéré son architecture romane d’origine. Cet édifice renferme les tombeaux des seigneurs ayant régné sur le fief de Giry. L’une de ces dalles funéraires, datée de 1335, sous laquelle repose Marguerite de Sancerre, est classée aux Monuments Historiques.
Par ailleurs, la Seconde Guerre mondiale a laissé une cicatrice sur le village de Giry, comme sur de nombreuses autres communes du territoire. La place du Maquis Mariaux, au coeur du bourg, en est un lieu de mémoire. En hommage à ceux qui ont lutté pour la liberté, elle rend honneur à Robert Mariaux et à ses compagnons, tombés lors d’une embuscade allemande en 1944. Les noms des rues et des places du village rappellent ainsi les actes de bravoure et de résistance qui ont marqué l’histoire locale.
Malgré une période plus sombre, Giry s’enrichit de la beauté des arts. Poète local et artiste aux multiples facettes, Pierre-Alexis Jouvet a laissé une empreinte indélébile dans le village de Giry. Cet enfant du pays, d’abord instituteur dans le village, a toute sa vie partagé son amour de la poésie avec les habitants du village et des alentours. Une ode au chêne sept fois centenaire, habitant les bois derrière le château, fait partie de ses plus belles oeuvres.
Le village de Giry s’est également distingué dans le monde du cinéma en accueillant le tournage du film «Le Train» (1973), avec Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider. Cette production cinématographique emblématique a utilisé les décors naturels des villages du secteur, dont Giry et notamment sa voie ferrée, aujourd’hui dédiée au transport de marchandises agricoles. Les scènes tournées sur le village resteront à jamais dans les images de ce film, témoignant de l’empreinte indélébile laissée par le septième art dans ce petit coin de campagne.
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