Alexis HUDON
D’origine Québecoise, Alexis HUDON arrive en France en 2014. C’est deux ans plus tard qu’il se lance dans une formation en viticulture et œnologie au lycée d’Amboise. Pour des raisons personnelles, il s’installe dans la région de Bourges en 2017 et découvre les vins du Centre-Loire, à Sancerre dans
un premier temps. Puis c’est en 2020 qu’Alexis HUDON a un coup de cœur pour le paysage des vignes à Chasnay et saisit l’occasion de reprendre 6 ha de vigne de Côtes de la Charité dans ce bourg des Bertranges.
La CCLB a eu l’occasion d’échanger avec Alexis HUDON, tout nouveau président élu de l‘association de l’Union Viticole des Côtes de La Charité. Retour sur les particularités de cet IGP et la création et les projets de cette association de viticulteurs passionnés.
CCLB : Pour commencer, pouvez-vous nous raconter comment s’est créé cette union viticole ?
Alexis HUDON : Les fondateurs pourront mieux vous en parler que moi, comme Daniel PABION, mais le syndicat viticole a été créé officiellement le 10 décembre 1979. Et aujourd’hui, 42 ans plus tard,
15 domaines sont adhérents sur une vingtaine de producteurs de Côtes de La Charité. La raison de sa création, c’est surtout de recréer un vignoble des Coteaux Charitois qualitatif. Et les résultats ont été
rapidement présents puisque le vignoble a obtenu en 1986 la dénomination de Vin de Pays des Côteaux Charitois (cela signifie que les conditions de production sont définies par décret). Et plus récemment,
en 2011, la dénomination change et devient Indication Géographique Protégée (IGP) Côtes de La Charité.
CCLB : Quelle est la particularité de cet IGP local, parfois encore trop méconnu ?
A.H. : Pour moi, les Côtes de La Charité représentent un terroir très singulier que l’on ne retrouve pas sur les autres AOC (Appellation d’Origine Contrôlée).
Nous appartenons aux vins du Centre-Loire par
notre proximité avec le territoire ligérien, mais il faut bien comprendre que nous avons des terres qui ressemblent un peu plus à celles que l’on peut retrouver en Bourgogne (argilo calcaire, marnes
blanche, etc). C’est cela qui nous permet de produire du Chardonnay et du Pinot Noir particulièrement mûr, et ce n’est pas forcément ce que l’on retrouve dans le secteur. Selon moi, c’est cette particularité de cépage et de sol qui nous permet de nous différencier.
D’ailleurs, nous pouvons remercier les viticulteurs de Pouilly et de Sancerre qui, en devenant eux aussi producteurs de Côtes de La Charité, apportent une
meilleure visibilité à notre IGP locale et à ses particularités. Au-delà de la qualité, le secteur viticole est aussi une question d’image et grâce au collectif du Bureau Interprofessionnel des Vins du
Centre-Loire, Les Côtes de La Charité sont de plus en plus traitées en égales, comme toutes les autres appellations.
CCLB : Quels sont vos projets pour l’année
2024 ?
A.H. : Au-delà d’avoir une meilleure production que l’année passée, qui reste l’objectif principal pour nous tous, notre priorité s’oriente vers la promotion de nos vins.
Nous avons tout à gagner de nous faire connaître et nous souhaitons créer une dynamique autour de l’IGP et mieux nous faire connaître des locaux. Pour ce faire, nous allons faire une refonte du logo et de la charte graphique des Côtes de La Charité et refaire notre site internet afin qu’il devienne adaptable sur tout type d’écran (ce n’est pas le cas pour le moment).
Nous souhaitons aussi réimprimer des dépliants pour améliorer notre présence dans les commerces locaux, créer des kakémonos Côtes de La Charité et retravailler nos plaques signalétiques.
Enfin, cette année sera pour la troisième année, encore marquée par un fort partenariat avec l’Office de Tourisme Intercommunal et la Communauté de Communes Les Bertranges. En 2022, l’Union Viticole a décidé de devenir adhérent de l’Office de Tourisme en tant qu’association et de participer à un maximum d’événement organisé par la Communauté de Communes, comme les Apéro Biodiv’ par exemple.
