Nos héros du quotidien – Ludivine BELIN

Depuis 5 ans, Ludivine BELIN exerce le métier d’Agent Faisant Fonction d’Aide-Soignant. En juillet dernier, elle obtient son diplôme d’Aide-Soignante et devient titulaire au centre hospitalier
Henri Dunant de La Charité-sur-Loire. 

C.C.L.B Comment le centre hospitalier a géré la prise en charge des patients atteint par la COVID-19 ?

L.B L’année dernière, nous avons mis en place une unité en médecine qui était dédiée aux personnes de notre établissement qui avaient eu la COVID. Cette unité était placée dans le service sanitaire ; les patients de ce service ont été replacés. Pour les EPHAD, nous avons réussi à maintenir un étage sur quatre de personnes dont le test était négatif. Toutes les personnes âgées qui ont contracté le virus ont donc été transférées en service médecine le temps qu’elles soient guéries. Cette unité a été suspendue dès que la 1ere et 2ème vagues ont
été passées.

C.C.L.B Comment avez-vous fait face à l’augmentation des cas positifs dans les EPHAD lors de la 2ème vague ?  

L.B Nous avons dû tout remanier. L’objectif était vraiment de réussir à laisser un étage
« non-covid ». Pour les trois autres étages, nous avons organisé des changements de chambre des personnes âgées et pour celles qui n’allaient pas bien ou qui étaient plus à risque, nous les transférions automatiquement en service médecine. 

C.C.L.B De quelle manière les conditions sanitaires ont changé votre façon de travailler au quotidien ? 

L.B Nous avions déjà tout l’équipement puisque nous sommes dans un centre hospitalier. Toutefois, nous avons dû nous adapter à tous les protocoles. Par exemple, c’est les cuisines qui devaient nous amener les chariots lors des prises de repas à chaque étage puisque pendant notre service, nous n’avions pas le droit de sortir de notre étage. On devait se doucher (toujours dans notre étage) avant d’aller prendre notre pause déjeuner.

C.C.L.B Comment gérez-vous moralement cette crise ?  

L.B Il y a eu des périodes difficiles, il ne faut pas le cacher. Je me souviens notamment de 15 jours assez éprouvants. Pour autant, nous avons vraiment eu la chance d’être accompagnés par la direction et entre collègue, nous nous sommes vraiment serrés les coudes. Quand il y avait besoin de renfort, nous étions toutes là pour les autres. Je voudrai d’ailleurs en profiter pour remercier mes collègues et la direction pour cette solidarité à toute épreuve. 

C.C.L.B Est-ce que votre engagement pour ce métier a pris encore plus de sens pour vous avec cette crise ? 

L.B Oui tout à fait. Je fais ce métier par choix et vocation mais c’est dans ces moments que je prends encore plus conscience de la valeur de mon travail et la valeur ajoutée qu’on apporte. 

La CCLB a eu l’occasion de discuter avec Ludivine BELIN, aide- soignante, sur la gestion de la crise sanitaire
en maison de retraite et les conséquences que cela a eu sur ses missions quotidiennes.

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