« C’est l’hymne de nos campagnes »
L’envers du décor ce sont des villages abandonnés où rien ne se passe, pour Cyrille et Didier, ce n’est pas une fatalité et ils veulent participer au changement. Il y a 4 ans, ce couple parisiens veut se rapprocher de leurs petits enfants (mais pas trop), une visite par ci, une visite par-là, et très rapidement ils se retrouvent face au cheval blanc. Ce petit bar de Lurcy-le-Bourg, où ils « craquent complétement pour le village ». Ce bar respire l’épicerie à l’ancienne, la nostalgie du commerce d’antan les pousse à candidater à cet appel à projet lancé par la mairie. C’est face à plus de 50 potentiels repreneurs que Cyrille et Didier doivent se démarquer. Un comptable et un fauconnier, pas très courant pour la région, mais ils veulent habiter au-dessus du bar, et un foyer de plus dans la commune ! C’est avec beaucoup de sincérité qu’ils ont montés leur dossier. Un village comme Lurcy, ce n’est pas tous les jours la bousculade, alors pour attirer un maximum de personne, Cyrille diversifie les services. Dépôt de colis, bar, elle vient d’obtenir sa certification pour le loto, « enfin » sourit-elle humblement.
CCLB : Quels travaux avez-vous effectué dans l’épicerie ?
Les travaux ont été moindres, un peu de déco mais surtout beaucoup de doutes face au covid, qui les a beaucoup ralentis dans leur projet. Dans le bar, on peut tout de même apercevoir un ajout du couple, des rails pour entreposer des œuvres d’artistes locaux.
« Nous avions envie de monter un projet qui nous ressemble »
CCLB : Une rencontre marquante ?
Ce café c’est un lieu de rencontre en lui-même, et des belles rencontres il y en a eu depuis l’ouverture ! Nous avons eu un super accueil par les gens du village ; ce qui nous a permis une ouverture sereine. Le public est varié, villageois, touriste et les alentours. Nous sommes passés sur le JT de 13h sur France 2 et un monsieur a fait un road trip en moto pour venir « boire un coup ici ». Et ce n’est pas le seul. Les gens nous disent qu’ils passent un bon moment
La devanture du Cheval Blanc à Lurcy-le-Bourg © CCLB
CCLB : Vos plus grandes difficultés ?
Nous avons grandement essayé mais c’est difficile de travailler avec les gens en local.
CCLB : Quels sont vos projets à courts/moyens termes ?
Nous avons envie de tout casser pour agrandir la salle, je suis bloquée au niveau des soirées et suis obligé de refuser des gens. Au vu des devis, c’est un peu cher. Et nous n’avons pas beaucoup d’aides…
Nous avons envie de tout casser pour agrandir la salle, je suis bloquée au niveau des soirées et suis obligé de refuser des gens. Au vu des devis, c’est un peu cher. Et nous n’avons pas beaucoup d’aides…
CCLB : Pourquoi le Cheval Blanc ?
Le Cheval Blanc s’est toujours appelé le Cheval Blanc depuis le 17e,18e, c’est ce qui est écrit sur toutes les cartes postales anciennes. À l’époque, c’était l’ancien relais de poste donc on pense que c’est lié. Au début nous voulions changer de nom parce qu’il y a beaucoup de Cheval Blanc dans toute la France. Mais on a vu que cela contrariait la maire et certains habitants, alors pour ne froisser personne nous avons laissé le nom et c’est très bien comme ça !